Un collectif contre le contrôle, pour la liberté de l'élevage et des pratiques agricoles

 

 

Quelque part dans les Cévennes,

 

Depuis 2006, de nombreux éleveurs s'inquiètent de l'obligation de pucer leur animaux. En janvier 2012 s'est tenue dans le Tarn une réunion nationale autour du refus de pucer et des liens possibles avec d'autres luttes, à l'invitation du collectif « Faut pas pucer (mémé)».

Une campagne contre le puçage a été lancée, en lien avec des luttes dans le champ de la psychiatrie, contre le fichier « base élèves », contre les cartes à puces RFID dans les transports en commun, contre les nanotechnologies... et une journée nationale d'actions s'est déroulée le 17 février 2012.

Nous avons pour notre part décidé de participer à la construction d'un collectif de refus des logiques de contrôle.

 

Le puçage des bêtes


Depuis le 1er juillet 2010, les éleveurs d'ovins et caprins ont l'obligation de poser des boucles électroniques sur leurs animaux. Ces boucles contiennent une puce RFID. En 2013, tous les animaux devront être pucés.

 

« Ce n'est qu'une obligation de plus, mais si nous avons choisi ce métier d'éleveur, c'est en grande partie pour la liberté que l'on y trouve. Liberté trouvée dans la prise de décision et les actions quotidiennes qui consistent à élever, accompagner nos bêtes. Tous les jours nous faisons appel à notre sensibilité et à notre savoir-faire. En tant que responsables de nos troupeaux, nous acceptons les obligations naturelles qui en découlent (temps de travail important, météo...).

Or nous subissons depuis quelques années un déluge de contraintes de la part de l'administration, qui n'a de cesse de nous surveiller, de nous demander des comptes, de nous informatiser, de nous obliger à faire comme ceci et non plus comme cela... En somme, de nous déposséder de notre activité. Le puçage de nos bêtes est le pas de trop.

L'argument invoqué de la traçabilité n'est qu'une supercherie : le consommateur l'associe, à tort, avec qualité et sécurité. Mais nous savons que loin de lutter contre les mauvais produits, l'identification électronique servira surtout à fluidifier et donc à rentabiliser les très gros élevages. Les autres n'ont rien à y gagner, mais ils sont sûrs d'y perdre un peu plus de leur indépendance ; ils sont sûrs d'être par ce biais un peu plus étroitement contrôlés.

Pour ces raisons, nous avons décidé d'opter pour la désobéissance et de refuser le puçage. »

Lettre envoyée par le collectif « Faut pas pucer » aux éleveurs du Tarn, en décembre 2011

 

Et ben nous, idem, en gros. Et pour assumer ce refus matériellement, nous aimerions nous regrouper et faire jouer la solidarité, avec des éleveurs/euses et avec des personnes non agricultrices. Dans leur activité, en effet, dans leur quotidien, beaucoup de gens se trouvent confrontés au déferlement de l'électronique et de l'informatique, qui restreint de la même façon leur marge de manœuvre au profit de la bureaucratie: instits, profs, travailleurs sociaux, employés, ouvriers... Nous cherchons des allié-e-s.

 

 

Sur la voie mâle et les semences  : offensive pour finir de privatiser et de contrôler le vivant


On nous a fait le coup des OGM, pour notre bien. On nous a interdit le purin d'ortie, pour notre bien. On nous a, au passage, obligé à vacciner nos bêtes contre la FCO, pour leur bien.


A partir de 2015, dans tous les élevages, tous les mâles reproducteurs devront être certifiés par des organismes agréés, ou bien directement achetés dans des centres. Cette réglementation est justifiée par des arguments sanitaires et productivistes: résistance aux maladies testées, meilleure prolificité.

Dans les faits, sélection génétique signifie perte de diversité génétique. Un bélier ou un bouc non conforme, mais extrêmement rustique ou résistant à une maladie spécifique, on ne pourra plus le garder dans son troupeau, comme reproducteur. Ni le filer à un pote éleveur en échange du sien. Fini le vieux travail de sélection opéré par les paysan-ne-s sur les animaux et les plantes, pour le bien de tous et toutes.


« Attends, attends, attends, c'est pas fini », disaient les Inconnus. Depuis janvier 2012, une loi oblige en effet les agriculteurs français à se mettre en conformité avec un règlement européen datant de 1993. Celui-ci stipule que tout agriculteur qui réutilise une partie de sa récolte pour la ressemer, c’est-à-dire qui utilise de la « semence de ferme », devra payer une redevance, fixée pour le moment à 3€/ha et destinée à financer la recherche (comprendre : les multinationales de la semence).

Plus précisément, cette redevance, dite « contribution volontaire obligatoire » (sic !) s’applique pour 21 espèces en plus du blé tendre (espèce pour laquelle elle était obligatoire depuis 2001), pour peu que la semence utilisée aie été sélectionnée depuis moins de 25 ans.

Plus grave encore, en dehors de ces espèces, l’utilisation des semences de ferme est purement et simplement interdite (cas du soja et de la totalité des légumes), cette interdiction s’applique également pour les couverts végétaux, mettant ainsi en péril le développement de techniques extrêmement prometteuses mais encore mal maîtrisées (semis direct par exemple).


En ce qui concerne la bonne foi des semenciers, sauveurs de la planète et de la faim dans le monde et bla bla bla, un simple regard sur les pratiques de sélection ayant entraîné une perte de rusticité des semences pour accroître la dépendance des agriculteurs à la phytopharmacie durant les 50 dernières années montrerait aisément les dérives et les complicités passées.


Il nous semble « un peu » suicidaire pour une société de s’en remettre aux seules ingénieries commerciales de brevetage du vivant. Nous savons quels animaux et quelles plantes nous voulons élever et cultiver, et nous le savons depuis plusieurs milliers d'années (quand je dis nous dans cette phrase, c'est un peu abusif, parce que personne ne vit plusieurs milliers d'années, mais vous m'aurez compris).

 

 

Contrôle par ci, contrôle par là


En tant que paysans (ou autre, rayez les mentions inutiles), nous n'avons pas vraiment l'impression d'être isolés sur la question du contrôle: pour un bénéficiaire du RSA, de la CAF ou des ASSEDIC, la logique de conformation à ce qu'on attend de lui, la politique d'auto-contrôle, c'est kif-kif. Passeport biométrique, pass Navigo pour les transports en commun, bébés avec bracelet à puces à la maternité, bracelet à la cheville du contrôle judiciaire, code-barre à l'hôpital, les exemples ne manquent pas. La liste serait trop longue.

 

Derrière tout ça, on se dit qu'il y a un vrai projet de société. La puce y occuperait une place de choix: pourquoi pas une puce sous-cutanée pour chaque individu, à la fois passeport, carte de sécu, carte bancaire, carte vitale, casier judiciaire, etcétéra ? Les technologies sont opérationnelles, les arguments sécuritaires et la volonté politique sont là, le recoupement des fichiers nationaux est en cours, le dispositif législatif est au point, le meilleur des mondes est en marche.

Ce monde là, il nous fait peur et il nous met en colère.

 

 

Pas d'alternatives légales, peu de revendications : c'est le moment de dire non ?


Alors, vous allez dire, sur cette histoire de puce, « mais la loi elle est déjà passée, hé ! ». Bé ouais, mais c'est pas grave, on veut pas quand même. De toute façon, on serait 9 millions dans la rue ou on dirait non à un référendum bien commenté qu'elle passerait quand même, la loi. Question suivante.

« Mais alors qu'est ce que vous voulez ? »...


Nous n 'avons pas envie de réclamer ou de proposer la création d'un label « Fromage issue d'une agriculture sans puces ». Nous ne revendiquons pas une typicité, une qualité. Nous ne voulons plus revendiquer « Un capitalisme à visage humain », une industrie plus juste ou je ne sais quoi. Sur cette histoire, on veut juste dire non, y'a pas moyen. Y'a pas moyen qu'on colle des ordinateurs sur l'oreille de chacune de nos chèvres, y'a pas moyen que notre bouc soit certifié conforme par une multinationale, y'a pas moyen que notre logement soit détruit parce qu'il est jugé précaire par un type qu'habite pas là.

Nous ne voulons pas prier pour qu'on nous autorise à faire des Cévennes une réserve d'indiens, « qui vivent différemment, tu vois chéri, ils ne sont pas comme nous, ils ne mettent pas de boucles électroniques à leurs enfants, ils conservent leurs semences potagères, il leur arrive même de se donner des choses ou des coups de main. Mais ils sont très gentils, d'ailleurs je crois que je vais leur acheter cette crème de marron si typique et originale ».


Nous voulons habiter et vivre ici, faire nos expériences agricoles, sociales, existentielles, j'en passe et des meilleures. Et ça n'a rien à voir avec la mise en place d'un petit oasis bien protégé des agressions du monde trop trop méchant autour. Nous sommes informés, nous essayons d'agir en conséquence, avec nos incohérences et nos balbutiements, nos tripes et nos imaginaires.

 

 

Une envie de collectif


Ici en Cévennes, le sentiment du contrôle peut parfois être moins fort qu'ailleurs, mais il nous semble évident que la logique de formatage et de contrôle des populations et du territoire ne nous passe pas à côté; les choses prennent peut-être un peu plus de temps à être palpables.


Il nous semble donc nécessaire, hors des logiques de syndicats et de parti, de proposer la constitution d'un collectif, autour de la question agricole et des questions de contrôle en général. Pour quoi faire, on sait pas trop. On a bien sûr quelques idées: se voir et échanger pour continuer à construire une pensée politique ensemble, diffuser des informations, fomenter quelques coups bien sentis, anticiper les luttes pour demain: puçage, voie mâle, habitat et accès à la terre, gaz de schiste, industrialisation de la filière bois...


Nous aimerions que ce collectif soit ouvert et que nous ne nous arrêtions pas à des querelles de pointillistes; il ne s'agit pas de juger qui a pucé, qui a fait ci ou ça, qui est propriétaire ou qui squatte, qui laboure ou qui pratique le semis direct, qui touche le RSA ou qui vend des confiotes... On peut très bien être obligé de pucer pour des raisons financières tout en refusant le puçage et en soutenant les gens qui le font.

Nous sommes tous et toutes pris dans ce système, système d'assistanat et de contrôle, de gestion des populations, des plantes, des animaux, des enfants, des migrants, en bref du territoire. Nous sommes pris, mais pas complétement, et puis nous en avons conscience.


Notre point commun serait d'habiter ici, de tenter des choses, de vouloir en parler et de refuser les logiques morbides et coercitives qu'on veut nous imposer. Notre point commun serait une envie de chercher ce qui nous relie plutôt que ce qui nous sépare, de faire front, mais avec plein de visages, de vivre dans la joie et la lutte la fin du monde annoncée. (couplet émotion)


Concrètement, nous n'avons rien d'autre à proposer que de se voir et de se parler en espérant que cela nous fera éprouver l'envie d'agir ensemble. Si vous en avez envie, laissez nous un contact.

On aimerait en tous cas se revoir assez vite autour de cette histoire de puçage, avec les éleveurs et éleveuses motivé-e-s pour imaginer des actions concrètes de solidarité et de résistance et avec d'autres qui soutiennent cette lutte et qui, comme nous, y voient une bonne occasion de se sentir pousser des ailes, des pattes, des nageoires ou des fourches.

 

 

Une bande de puces

 

 

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( Ce texte se permet d'emprunter quelques phrases à d'autres écrits antérieurs, qu'ils soient bénis. C'est la technique dite de la « dissert wikipédia »)

 

Point de vue | LEMONDE.FR | 24.02.12 | 09h51 • Mis à jour le 24.02.12 | 10h39

 

Les candidates et les candidats à l'élection présidentielle de 2012 ne peuvent ignorer le rôle central de l'agriculture dans les crises et les espoirs de notre époque. A l'approche du Salon de l'agriculture, cette question doit être abordée clairement.

 

Les crises sociales, environnementales, sanitaires et économiques que traverse notre société sont connues, mais leur dimension alimentaire et agricole n'est pas toujours mise en lumière : effets dramatiques et désormais irréfutables des pesticides dans la progression de nombreuses maladies (cancers, maladies neurodégénératives et auto-immunes, allergies, etc.), atteintes à l'environnement (destruction des paysages, pollution des eaux dont le coût de traitement risque d'exploser, érosion, appauvrissement des sols) et en particulier à la biodiversité dont les abeilles sont un témoin alarmant, contribution majeure de l'agriculture industrielle à l'effet de serre, déstructuration du tissu rural en France et en Europe, paupérisation des paysanneries au Nord comme au Sud, pénuries alimentaires apparentes (dues aux problèmes d'accès à la nourriture)…

 

Des décisions récentes risquent de renforcer les dégâts de cette agriculture déshumanisée : la loi sur les obtentions végétales votée en novembre 2011 interdit aux paysans de re-semer leur récolte et va renforcer la mainmise des multinationales sur les choix agricoles ; la modification des règles d'épandage de l'azote va augmenter les rejets des élevages hors-sols dans l'environnement des zones dites "sensibles" ; l'annulation de la "clause de sauvegarde" française sur les OGM et le délais pris avant l'adoption d'une nouvelle interdiction mettent directement en danger la production de miel en raison des contaminations prévisibles du pollen.

 

Pourtant, l'agriculture peut également être porteuse d'espoirs, à condition de changer en profondeur notre politique agricole, qui n'est actuellement ni durable, ni efficiente.

 

Les techniques alternatives de production agricole et de transformation alimentaire, et en particulier celles issues de l'agriculture biologique, prouvent chaque jour leur pertinence agronomique, économique, sociale et environnementale à l'échelle mondiale. Elles créent ou maintiennent des emplois ruraux, préservent les ressources en eau et la biodiversité, réduisent la dépendance énergétique des exploitations et réconcilient les cycles du carbone et de l'azote, évitent la dissémination de substances toxiques dans l'environnement et les aliments, remodèlent des paysages cohérents, ré-ancrent les entreprises agro-alimentaires dans les territoires, permettent aux populations de disposer de ressources alimentaires locales et accessibles (tant dans les pays du Nord que du Sud)…

 

Une agriculture biologique, paysanne et insérée dans un tissu économique local peut parfaitement nourrir l'humanité – et elle le fera sans détruire les moyens de production que sont la terre, l'eau, les semences et les humains. Il n'y aura pas de durabilité agricole sans durabilité environnementale. Par ailleurs, des initiatives citoyennes comme les AMAP (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) ou Terre de liens témoignent à la fois de l'inventivité maintenue de l'agriculture française, et de la volonté des citoyens de s'impliquer dans son évolution. Plus de 40 000 d'entre eux ont pu le démontrer récemment en participant aux campagnes de mobilisation "Osons la bio !" et "Développons l'agriculture biologique".

 

Il n'est plus concevable de nier qu'une autre agriculture est possible, et il est temps pour les élu(e)s et pour les candidat(e)s aux élections de prendre conscience de la volonté des citoyens de se réapproprier collectivement les politiques agricoles, alimentaires et rurales, dans un objectif de souveraineté alimentaire, de respect du vivant et de vitalité des territoires. Pour paraphraser Clémenceau, "l'agriculture est une chose trop sérieuse pour être confiée aux seuls agriculteurs et à l'agro-industrie".

 

Nous, organisations agricoles et rurales, associations de solidarité internationale, mouvements de l'éducation populaire, organisations de défense de l'environnement ou de la santé, réseaux de citoyens, demandons instamment aux candidats de s'engager à :

 

  • réformer en profondeur la gouvernance de l'agriculture, afin que la société civile soit enfin associée à toutes les instances de décision agricole (CDOA, SAFER, Chambres d'Agriculture, etc.) ;
  • mettre en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre impérativement 20 % d'agriculture biologique en 2020 : formations agricoles, recherche agronomique, accompagnement technique, financier et humain des paysans en conversion vers la bio, soutien aux filières bio en construction, etc. ;
  • préparer la transition technique de l'ensemble des agriculteurs, notamment en réduisant de 50 % l'usage des produits phytosanitaires et en interdisant les plus polluants et rémanents ;
  • faire de l'installation une priorité absolue face à l'actuel agrandissement continu des exploitations agricoles françaises, qui empêche les transmissions et met en danger le renouvellement des générations ;
  • abroger la loi sur les semences du 28 novembre 2011 et la remplacer par une législation qui reconnaisse le rôle des paysans dans la sélection évolutive et conservatrice ;
  • prendre toutes les mesures pour interdire les OGM sur le territoire français, de façon à protéger les pollinisateurs, les semences paysannes et les consommateurs ;
  • défendre résolument une Politique Agricole Commune verte et solidaire, où toutes les aides inciteront au respect de l'environnement (avec des montants progressifs en fonction des pratiques) et à l'emploi agricole, et ne favoriseront pas des exportations portant préjudice aux paysans du Sud ;
  • consacrer une part importante de "l'aide publique au développement" au soutien à l'agriculture familiale et biologique des pays du Sud ;
  • créer, maintenir et renforcer des outils de gestion et de régulation des marchés agricoles, et lutter activement contre la spéculation sur les produits agricoles et alimentaires.

 

Les outils et dispositifs qui permettront d'atteindre 20 % des surfaces françaises en agriculture biologique sont les mêmes que ceux qui aideront l'ensemble des agriculteurs français à évoluer vers une meilleure intégration de l'environnement et de l'emploi rural… et qui aideront les paysanneries des pays en développement à construire leur nécessaire et urgente souveraineté alimentaire.

 

Mesdames les candidates, messieurs les candidats, à vous de choisir : maintenir une politique agricole archaïque et néfaste à l'environnement, à la santé et au tissu rural (en France comme dans les pays du Sud), ou faire le choix de l'agriculture du XXIe siècle.

 

Jacques Caplat (Agir pour l'environnement) ; Pierre Rabhi (paysan et écrivain) ; Jean-Jacques Boutrou (directeur général d'Agronomes et vétérinaires sans frontières) ; Marie-Paule Jammet et Jean Huet (co-présidents de la fédération Artisans du monde) ; Hugues Toussaint (président de Bio consom'acteurs) ; Bob Brac de la Perrière (coordinateur de BEDE) ; Xavier Bonvoisin (président de Chrétiens dans le monde rural) ; Cyril Dion (coordinateur du mouvement Colibris) ; Yves Berthelot (président du Comité français pour la solidarité internationale) ; Philippe Colin (porte-parole de la Confédération paysanne) ; Jo Hervé (président d'Eau et rivières de Bretagne) ; Jacques Maret (association Ecologie, démocratie, développement durable) ; Xavier Poux (administrateur de l'European Forum on Nature Conservation and Pastoralism) ; Dominique Marion (président de la Fédération nationale d'agriculture biologique) ; Didier Lorioux (président de la FNCIVAM) ; Yann Arthus-Bertrand (président de la Fondation GoodPlanet) ; François Veillerette (porte-parole de Générations futures) ; Allain Bougrain-Dubourg (président de la Ligue pour la protection des oiseaux) ; Jean-Michel Florin (coordinateur du Mouvement de l'agriculture biodynamique) ; Jérôme Dehondt (porte-parole du Mouvement interrégional des AMAP) ; Richard Marietta (président de Nature & Progrès) ; Jean-Paul Sornay (président de Peuples solidaires / Action Aid) ; Sandrine Mathy (présidente du Réseau action climat – France) ; Jacques Morineau (président du Réseau agriculture durable) ; Claude Gruffat (président du réseau Biocoop) ; Armina Knibbe (présidente du réseau Cohérence) ; Patrick de Kochko (coordinateur du Réseau semences paysannes) ; Jacques Berthelot (association Solidarité) ; Sjoerd Wartena (président de Terre de liens) ; Olivier Belval (président de l'Union nationale de l'apiculture française) ; Isabelle Autissier et Serge Orru (présidente et directeur général du WWF-France).

 

Voici un article paru dans le Midi Libre cette semaine; encore moins d'indépendance pour les paysans !

COV


NON à l’appropriation de la Lozère par les spéculateurs de l’éolien industriel

 

une pétition à signer de toute urgence, avant le mois de mars :


http://www.petitions24.net/sauvons_la_lozere

 

Attention ! l'éolien industriel n'a rien à voir avec le micro-éolien ! Renseignez-vous.


 

« Destruction massive : géopolitique de la faim »
une conférence de Jean Ziegler

Mardi 17 janvier 2012 à 17h30
entrée gratuite
à la Genette Verte (Florac)

       Montpellier SupAgro accueille Jean Ziegler, dans le cadre du cycle de conférences "Les CultureSciences", 
en partenariat avec la Chaire Unesco Alimentations du monde & la librairie Sauramps. SupAgro Florac retransmettra
l'intervention, en direct, par visio conférence. Les auditeurs pourront intervenir en direct pour poser des questions.

Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation de 2000 à 2008, Jean Ziegler est aujourd'hui
vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Professeur émérite de sociologie à
l'Université de Genève, il a consacré l'essentiel de son oeuvre à dénoncer les mécanismes d'assujettissement des
peuples du monde. Il a notamment publié "L'Empire de la honte"(2005) et "La Haine de l'Occident" (2008).

À l'occasion de la parution de son nouvel essai, "Destructionmassive : géopolitique de la faim", Jean Ziegler
expose les dimensions exactes du désastre : un état des lieux documenté et vibrant de la connaissance acquise
sur le terrain par celui qui fut si longtemps en charge du dossier à l'ONU. Il s'agit tout aussitôtd e comprendre les
raisons de l'échec des formidables moyens mis en oeuvre depuis la Seconde Guerre mondiale pour éradiquer la
faim. Puis d'identifier les ennemis du droit à l'alimentation à savoir la production d'agrocarburants et la spéculation
sur les biens agricoles.

Toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, tandis que des dizaines de millions d'autres,
et leurs parents avec eux, souffrent de la sous-alimentation et de ses terribless équelles physiques et psychologiques. Et
pourtant, les experts le savent bien, l'agriculture d'aujourd'hui serait en mesure de nourrir normalement 12 milliards d'êtres
humains, soit près du double de la population mondiale. Nulle fatalité, donc, à cette destruction massive. Comment y
mettre fin ?

Comme toujours avec Jean Ziegler, la souffrance a un visage, l'oppression un nom, et les mécanismes à l'oeuvre sont
saisis dans leur application concrète.

Contact : Alain Prudhomme - SupAgro Florac - Tel : 04 66 65 65 65

NOUVEAU - Suivez la conférence en direct surInternet etparticipez au débat en vous connectant sur  :


http://streaming.supagro.inra.fr/lamour/
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