info déc 2014 :  nous tenons à indiquer que depuis la publication de cet article sur notre site en juin dernier, nous sommes assaillis quasiment quotidiennement de commentaires et de contacts téléphoniques. Sous la pression et les menaces, nous avons du apporter des modifications afin de calmer les esprits.

De nombreux producteurs distribuant en vente directe ont dit « NON » aux sollicitations de la « ruche qui dit oui » (1) Pourquoi ?

Tout d'abord par tromperie pour le consommateur, qui pense acheter un produit en vente directe, alors qu'il s'agit de manière très subtile d'une vente par 2 intermédiaires : le propriétaire de la ruche qui prend env 10% TTC sur le CA réalisé et env 10% TTC pour une start-up parisienne qui grossit à vue d'œil (40 salariés en 3 ans... stagiaires ou CDD ??), dont les créateurs sont tous diplômés de hautes écoles de commerce.

Ensuite par éthique, car rémunérer  les actionnaires de cette entreprise commerciale de plus de 500 ruches qui sont ni plus ni moins que Xavier Niel (Président de Free), Marc Simoncini (co-fondateur du site de rencontres meetic.fr), Christophe Duhamel (co-fondateur du site marmiton.org) entre autres. Les grandes enseignes de la distribution l'ont compris avec les «drive» les consommateurs cliquent sur internet pour commander leur alimentation industrielle. Ils répondent à une réelle demande : de ne plus pousser le caddie, ne plus perdre de temps à faire ses courses. Le paiement en ligne est sous traité par une filiale installée où ? Nous vous laissons devinez...


Quels prix sont pratiqués par les producteurs qui se lancent dans cette aventure ?

– soit le même prix qu'en contrat AMAP, et faire payer le consommateur 20% plus cher, le prix à payer pour choisir ce qu'il veut quand il veut !
– soit s'aligner sur le prix du marché en vendant moins cher ses produits de 10 à 20%, c'est ce que certains producteurs en AMAP ont malheureusement commencé à subir, c'est toujours la même histoire !

S'il n'y a pas assez de commandes en ligne, la distribution est annulée pour le producteur qui perd ainsi sa source de revenu alors que la marchandise est produite...
Petit rappel : les grandes et moyennes surfaces prennent une marge brute de 27% en moyenne sur un produit alimentaire (intégrant la gestion des stocks et du personnel salarié, inexistant ici)

Origines des produits : on parle proximité des produits qui viennent parfois de très loin par l'intermédiaire de transformateurs ou d'artisans (et non des paysans). La gamme des produits n'est pas qu'alimentaire (crème solaire etc) et peut venir de l'agriculture intensive ou raisonnée.

Alternative possible : créer de nouvelles AMAP, alors que l'offre des paysans producteurs bio continue de croître, la demande stagne, profitant à des intermédiaires qui se sucrent sur leur dos. Faire circuler cette information auprès des amapiens qui pourraient être séduits sans être totalement informés par ce nouveau type de «drive» préfigurant le nouveau i-commerce du 21ème siècle, sans changer les mêmes pratiques capitalistiques du marché.

Nous rappelons que l'amapp du gévaudan fonctionne de manière associative, uniquement avec des bénévoles.

Pour compléter la lecture, article : "non a la ruche qui dit oui"